La situation demeure tendue entre Alassane Ouattara et l’opposition ivoirienne qui ne reconnait pas la victoire du président sortant à l’élection du samedi 31 octobre 2020. Après avoir annoncé la création d’un Conseil national de transition, les adversaires politiques du chef de l’Etat maintiennent la pression sur l’actuel locataire du Palais présidentiel.
Le bras de fer se poursuit entre Ouattara et le CNT
Lundi 2 novembre 2020, les opposants ivoiriens, à leur tête Henri Konan Bédié (86 ans), ont créé la surprise en annonçant la mise en place d’un Conseil national de transition en Côte d’Ivoire. Refusant de reconnaitre les résultats de l’élection présidentielle du 31 octobre, l’opposition a décidé d’instaurer une transition afin de mettre en place un gouvernement de transition, de préparer l’organisation d’élections crédibles, transparentes et inclusives ; et de convoquer des assises nationales pour la réconciliation nationale en vue du retour à une paix définitive dans le pays.
De son côté, Alassane Ouattara, déclaré élu par la Commission électorale indépendante (CEI), a affiché une fermeté. La résidence d’Henri Konan Bédié a été assaillie par des policiers et plusieurs leaders de l’opposition sont assignés à résidence.
Face à tout ceci, le Conseil national de transition refuse de faiblir. Jeudi 5 novembre 2020, dans un communiqué, Albert Mabri Toikeusse, le porte-parole par intérim, le CNT « demande aux populations et à la diaspora ivoirienne d’intensifier la mise en œuvre des mots d’ordre déjà lancés ».
« Le Conseil national de la transition note que certains acteurs de la communauté internationale demandent un retour à l’ordre constitutionnel alors que depuis le 1er novembre 2020, il n’y a plus d’ordre constitutionnel en Côte d’Ivoire puisque l’ex-président de la République, Monsieur Alassane OUATTARA, a librement fait le choix, par ses violations graves et répétées de la Constitution, des lois de la République et des libertés individuelles, de mettre la légalité en vacances », a martelé le président de l’UDPCI (Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire).
Il faut noter que des ambassadeurs occidentaux ont rencontré Bédié mercredi afin de lui demander de renoncer à son projet de transition tout en invitant Alassane Ouattara à privilégier l’apaisement.