L’élection présidentielle en Côte d’Ivoire cristallise toutes les attentions ces derniers mois. Les États-Unis ne manquent donc aucune occasion pour interpeller les acteurs politiques ivoiriens sur la nécessité de tenir un scrutin pacifique.
Présidentielle 2020 : Les États-Unis tracent une ligne de conduite
Quatre candidats sur quarante-quatre ont été autorisés par le Conseil constitutionnel à participer au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020. Alassane Ouattara, depuis Sinfra où il est en visite d’État, conseille à ses adversaires : « Même si les institutions de la République ont tort, il faut quand même les respecter et attendre. »
Ce n’est pour autant pas la ligne de conduite que s’est choisie l’opposition pour se faire entendre. Lors d’une réunion tenue, dimanche dernier, au siège du PDCI-RDA, le mot d’ordre est clair : La Désobéissance civile.
Cette dichotomie entre pouvoir et opposition fait en effet craindre des risques de crise postélectorale. C’est donc pour anticiper sur cette issue malencontreuse que les Nations Unies ont dépêché Mohamed Ibn Chambas afin de rencontrer la classe politique pour trouver un compromis devant aboutir à des élections crédibles, apaisées, libres, transparentes et inclusives.
L’ambassade des États-Unis en Côte d’Ivoire vient également d’élever la voix pour appeler à un processus électoral démocratique. Tout en félicitant le Président Alassane Ouattara pour son important message lors de l’Assemblée générale des Nations Unies, l’ambassade américaine à Abidjan rappelle sur son compte Twitter que le pays de Donald Trump est le premier donateur du secteur de la santé en Côte d’Ivoire.
Poursuivant, la représentation diplomatique américaine se dit très préoccupée par le climat sociopolitique actuel. Aussi, appelle-t-elle à « une élection transparente, inclusive et pacifique le 31 octobre. » Car, précise-t-elle, il y va d’un « un intérêt commun ».
A noter que deux tendances s’opposent diamétralement en Côte d’Ivoire. Le pouvoir RHDP entend respecter le calendrier constitutionnel, alors que l’opposition appelle à un report du scrutin pour permettre de trouver un modus vivendi devant aboutir à une élection inclusive et apaisée.