Le Niger fait face actuellement à une grosse dette. En effet, l’armée nigérienne doit payer 18 milliards de francs CFA à ses fournisseurs, dont les avocats sont montés au créneau. Selon certaines informations, il y aurait eu de la surfacturation et du matériel commandé n’aurait pas été livré.
L’État du Niger doit 18 milliards de francs CFA à des fournisseurs
Mardi 16 juin 2020, les avocats de fournisseurs du Niger ont affirmé que l’État doit 18 milliards de francs CFA à leurs clients. Me Marc Le Bihan, avocat de Boubacar Humar, un homme d’affaires nigérien, a laissé entendre que « malgré les surfacturations supposées », les autorités du pays restent « devoir 16 milliards d’euros » à son seul client. Il s’est confié à l’Agence France presse (AFP). L’homme de droit a précisé que la dette concerne « »les différents contrats exécutés dans le cadre de ladite affaire (des achats d’équipements au ministère de la Défense) et les auteurs du rapport d’audit l’ont reconnu ».
Il faut noter que l’affaire de surfacturation a éclaté suite à la publication sur les réseaux sociaux d’un rapport d’audit. Une enquête a été ouverte dès le 8 avril par la justice du Niger afin de faire toute la lumière sur ce dossier. « Le constat que l’on fait depuis le déclenchement de cette affaire est que nos clients, qui ont pourtant livré la quasi-intégralité du matériel qui leur a été commandé, sont vilipendés, stigmatisés », a commenté Me Marc Le Bihan.
Selon Radio France internationale (RFI), ce sont au total 177 contrats d’achat de matériel qui ont été visés par l’audit. « Les extraits du rapportqui ont fuité ces dernières semaines ont révélé un manque à gagner de plus de 110 millions d’euros pour l’État (76 milliards de francs CFA), via des surfacturations, contrats fictifs, mises en concurrence déloyale ou tout simplement non-livraison de matériel », déclare la radio française.