Charles Blé Goudé a porté de vives critiques contre la classe politique ivoirienne. Dans une interview accordée à Dernière Heure Monde, le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP), un parti politique de l’opposition, a peint un sombre tableau de la gestion de la crise sanitaire de la maladie à coronavirus par le gouvernement de la Côte d’Ivoire.
Charles Blé Goudé tâcle les politiciens ivoiriens
En Côte d’Ivoire, le covid -19 continue de se propager. Jeudi 14 mai 2020, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a annoncé que le pays a enregistré 59 nouveaux cas sur 680 échantillons prélevés soit 8,6 % de cas positifs, 28 guéris et 0 décès.
Le bilan établi fait état de 1 971 cas confirmés dont 930 personnes guéries, 24 décès et 1017 cas actifs. Le nombre total d’échantillons est de 15 940. Il est clair que la pandémie a de fortes répercussions sur l’économie nationale.
À ce sujet, Charles Blé Goudé, interrogé par Dernière Heure Monde, a laissé entendre qu’ « il y a longtemps que le pouvoir d’achat des populations ivoiriennes a chuté ». Pour ce proche de Laurent Gbagbo, « il n’a fait que s’accentuer avec le covid -19 ».
Au cours de l’entretien, Charles Blé Goudé s’est exprimé à propos des « dons à l’effigie du Premier ministre ». Il a avancé que ce fait est « révélateur de ce que notre pays a mal à sa classe politique », car il est difficile pour les dirigeants ivoiriens de « faire la différence entre les activités de leurs partis politiques et les activités de l’Etat ».
En liberté sous condition à La Haye, Charles Blé Goudé, qui a comparu devant la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité, a été acquitté par les juges de cette juridiction internationale le 15 janvier 2019.
Toutefois, l’ancien secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) a été condamné à 20 ans de prison par la justice ivoirienne. Il lui est reproché des faits d’ « actes de torture, homicides volontaires et viol ».