Les députés membres de l’opposition ivoirienne, ont élevé une vive protestation, mardi 24 décembre 209, contre l’interpellation de certains de leurs collègues, proches de l’ancien patron du parlement ivoirien Guillaume Soro, survenue lundi dernier.
Levée de l’immunité parlementaire de Guillaume Soro, les députés de l’opposition sortent leurs griffes
Yasmina Ouégnin et ses collègues membres des groupes parlementaires RHDP, Vox Populi et Rassemblement, exigent la libération immédiate des députés Alain Lobognon, Soro Kanigui, Loukimane Kamara et autres. Tous proches de l’ex patron du parlement ivoirien. Ces derniers ont été interpellés le lundi dernier alors qu’ils tenaient une conférence de presse sur le retour manqué à Abidjan du président de GPS, leur mentor, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international.
« Les groupes parlementaires PDCI-RDA, RASSEMBLEMENT et VOX POPULI condamnent avec la dernière énergie cette enième violation de l’immunite parlementaire des Députés en Côte d’Ivoire », ont déclaré les députés de l’opposition. Selon ces députés, l’interpellation de leurs collègues, y compris le mandat d’arrêt international lancé contre Guillaume Soro, n’est autre qu’une violation grave de leur immunité parlementaire.
« Les groupes parlementaires PDCI-RDA, RASSEMBLEMENT et VOX POPULI condamnent avec la dernière énergie cette enième violation de limmunité parlementaire des Députés en Côte d’Ivoire », ont-ils déclaré.
Non sans appeler à l’arrêt immédiat des poursuites engagées contre Guillaume Soro et ses compagnons dont certains croupissent déjà à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA).Les groupes parlementaires de l’opposition ont par ailleurs invité, le gouvernement du Premier ministre Amadou Gon « au strict respect des dispositions de l’article 22 de la Constitution du 8 Novembre 2016 en prenant toutes les dispositions utiles pour mettre fin à l’exil du Député Guillaume Kigbafori SORO ».
Pour rappel, près de 810 agents des forces de l’ordre avaient été déployés pour l’accueil de l’ancien chef rebelle Guillaume Soro dont le retour à Abidjan était annoncé pour le lundi 23 décembre 2019.
Son retour manqué a été suivi de l’interpellation de plusieurs de ses proches dont des députés à l’Assemblée nationale.