A Séguéla depuis le dimanche dernier pour raccompagner Fofana Youssouf, rentré d’exil, Simone Gbagbo a profité de sa présence dans cette localité du Nord ivoirien pour lancer un message au RHDP. A en croire l’ancienne Première dame, il est temps pour les Ivoiriens de se réconcilier.
Simone Gbagbo à la population de Séguéla « Pardonnez-moi…»
Comme elle l’a fait pour certains cadres du Front populaire ivoirien (FPI), Simone Gbagbo a tenu à raccompagner Fofana Youssouf à Séguéla, sa ville d’origine. Ainsi, ce dimanche 25 août, la 2e vice-présidente du FPI est allée remettre le Secrétaire général, chargé de la société civile au sein du parti de Gbagbo, à ses parents du Worodougou. Ce fut donc une intense période de communion entre l’épouse de Laurent Gbagbo et les populations de cette région septentrionale.
Au terme de sa tournée de trois jours, l’ancienne Députée d’Abobo a animé un giga meeting à la place Madingbé de Séguéla. Ce fut alors la tribune idoine à lui offerte pour passer le message dont elle s’est faite apôtre depuis sa sortie de prison : La réconciliation nationale.
Mais pour parvenir à nouveau à ce vivre ensemble harmonieux entre populations ivoiriennes, Simone Ehivet Gbagbo a appelé les tenants du pouvoir à favoriser une rencontre des forces vives de la Nation autour d’un idéal commun : la paix sociale.
Mme Gbagbo a pour ce faire lancé cet appel aux dirigeants ivoiriens : « J’appelle le RHDP à nos côtés pour faire la réconciliation. Frères, demandez au RHDP de nous rejoindre pour qu’ensemble, on s’asseye pour faire la réconciliation pour réunifier notre nation. » L’ancienne pensionnaire de l’école de gendarmerie n’omet pour autant pas de faire son mea-culpa. « Peut-être que j’ai fait quelque chose et je ne suis pas au courant, pardonnez-moi. Peut-être que Gbagbo Laurent a fait quelque chose et puis il n’est pas au courant, pardonnez à Gbagbo Laurent. Peut-être que le FPI a fait quelque chose qui vous a blessés, pardonnez au FPI », s’est-elle confessée, avant d’ajouter : « Mais en même temps, je vous dis que j’ai pardonné. Nous devons nous réconcilier. On pardonne et puis on demande pardon. »
Le gage de cette réconciliation réside, selon Simone Gbagbo, dans le fait que « les élections se déroulent cette fois-ci sans palabres». Mais pour que cela soit possible, « il faut qu’on s’asseye autour d’une table pour adopter les mêmes textes ».
Notons que depuis sa libération après plus de 7 ans de détention, Simone Gbagbo a embouché le message de la réconciliation. Sa visite à Séguéla intervient après celle d’Amadou Soumahoro, Président de l’Assemblée nationale, dans le district du Woroba. Ce dernier, en tournée dans le Woroba, a plutôt fait les éloges du RHDP et de son Président Alassane Ouattara, jetant par moments des piques à peines voilées à Guillaume Soro, son prédécesseur à la tête de l’Assemblée nationale, et à l’opposition.