Recevant son homologue sénégalais en visite d’Etat sur les bords de la lagune Ébrié, Alassane Ouattara a proposé ce qu’il faut pour vaincre les terroristes qui pullulent dans la sous-région ouest-africaine. Et ce, en dépit de la présence des forces antiterroristes.
Alassane Ouattara «La Minusma et le G5 Sahel ne suffisent pas»
Le 13 mars 2016, la Côte d’Ivoire était frappée par son premier attentat terroriste dans la station balnéaire de Grand-Bassam, ayant causé 22 morts et 33 blessés, selon le bilan officiel. Et depuis, les autorités ivoiriennes ont mis un point d’honneur à barricader davantage le pays pour éviter que d’autres attaques du genre se reproduisent sur la terre d’Ivoirie. C’est ainsi que nous apprenons qu’un projet d’attentat visant le camp Gallieni, siège de l’état-major des armées, ainsi que l’hôtel Novotel, a été déjoué par les fins limiers ivoiriens.
Cette expertise contre le terrorisme, le président ivoirien entend l’exporter et le mettre au profit de toute la sous-région. Voilà pourquoi Alassane Ouattara préconise de trouver « des moyens de coordination plus élargis et plus efficaces » pour combattre efficacement ces hommes sans foi ni loi.
Le président Ouattara a toutefois relevé les insuffisances de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation pour le Mali (Minusma, 13 000 hommes) et de la coalition du G5 Sahel (5 000 hommes), qui sont pourtant des forces antiterroristes qui font de leur mieux, selon les moyens dont elles disposent, pour contrer les terroristes qui ont mis le Mali, le Niger et le Burkina Faso sous leur coupe. Ces deux forces sont appuyées par l’opération française Barkhane forte de 4 500 hommes.
« La Minusma et le G5 Sahel ne suffisent pas », s’est voulu formel le chef de l’Exécutif ivoirien. Serait-ce une façon de minimiser leurs actions sur le train ou plutôt un plaidoyer pour un soutien plus efficace de ces forces antiterroristes ?
Quant au président Macky Sall, il a plaidé pour « développer des solidarités, mais également des synergies en matière de renseignements et de coopération sécuritaire » pour venir à bout de ces « forces du mal ».