Guillaume Soro est candidat à la présidence de l’APF (Assemblée parlementaire de la francophonie), et cela ne fait l’ombre d’aucun doute. Face aux adversités nées de cette volonté, l’ancien leader de la rébellion ivoirienne a même engagé un collectif d’avocats français aux fins d’assurer ses interêts dans l’exécution de cette ambition qui se trouve déjà confrontée au fait qu’il n’est plus président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire.
Guillaume Soro est candidat à l’APF afin d’organiser des crédibles en 2020 en Côte d’Ivoire, confie Mamadou Traoré
« J’ai suivi hier avec un grand intérêt toutes les réactions relatives au fait que Guillaume Soro ait désigné des avocats pour défendre ses droits auprès du bureau de l’APF. Et cela a semblé choquer ses adversaires qui trouvent que pour si peu, il n’avait pas à utiliser les services d’un collectif d’avocats pour défendre ses droits en oubliant que pour si peu hier, leur champion a fait appel à des avocats français. Ils vont plus loin en affirmant qu’en se dotant les services d’un cabinet d’avocats, Guillaume Soro serait certain qu’il n’aurait aucune chance de gagner son combat contre Lo vié et non contre Tchomba. Parce qu’en réalité, le combat de L’APF l’oppose à Lo vié.
Car, selon les affirmations de Guillaume Soro certains Chefs d’État africains auraient été appelés afin de donner des consignes fermes à leurs Présidents de l’Assemblée Nationale afin qu’ils n’entérinent pas la candidature de Bogota à l’APF. Car ce dernier à la tête de cette institution de l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie), ce n’est pas bon pour Lo vié. Je vais faire l’analyse des raisons pour lesquelles Bogota s’est attaché les services d’un cabinet d’avocats au delà des raisons qu’il a lui même donné. 1.Pour son statut.
Dois je rappeler aux uns et aux autres que Bogota est le 1er Vice Président de l’APF donc le No 2 de cette instance consultative internationale ? A ce titre ,pour défendre ses droits, et par respect pour son statut et pour l’institution à laquelle il appartient, il a le devoir et même l’obligation de s’attacher les services d’un avocat. C’est tout juste une question de responsabilité. 2. Pour l’orientation de son combat. Sans avocats, la défense des droits de Bogota par lui lui-même, ,ressemblerait à l’action isolée d’un opposant au régime d’Abidjan. Cela pourrait être interprété comme une action politique.
Et cela gênerait l’APF qui se donne le droit de ne pas intervenir dans les crises internes de ses pays membres. En s’attachant donc les services d’avocats, Bogota sort ainsi de la crise politique pour habiller ses actions du sceau de la défense de ses droits au plan strictement juridique. Ainsi, le bureau de l’APF est plus à l’aise de se saisir du dossier de Bogota et de le traiter au strict sens du droit.
Surtout du droit international. Bref, c’est pour éviter de mettre mal à l’aise le bureau de L’APF avec un problème politique que Bogota s’est attaché les services d’avocats afin que son action soit enrobée du sceau du droit. Rien que cela . Et comme nos apprentis politiciens n’ont pas le génie politique de ce dernier, ils n’y voient que du feu. Je tiens à rappeler aux uns et aux autres que si Bogota tient tant à prendre la tête de l’APF, c’est pour contribuer, à travers cette structure et sa structure mère qu’est l’OIF, à organiser les élections présidentielles de 2020. Hier, il l’a fait à la tête de la rébellion.
« Guillaume Soro ne cherche pas à prendre la tête de l’APF pour une question de prestige »
En effet, grâce à cette rébellion, il a mobilisé toute la communauté internationale autour de la Côte d’Ivoire afin d’organiser des élections libres, ouvertes, transparentes et crédibles. Aujourd’hui, il veut utiliser l’APF pour mobiliser toute la communauté internationale autour de cette même Côte d’Ivoire pour contribuer à organiser des élections similaires à celles de 2010. Car il est convaincu que les tenants actuels du pouvoir, convaincus de leur minorité, feront tout pour que les élections de 2020 ne soient pas transparentes.
Pire, s’ils venaient à perdre ces élections, ce qui est une évidence, ils s’accrocheraient au pouvoir comme l’a fait Koudou en 2010. Avec des slogans du genre « Tchoco tchoco on va gagner » C’est bouclé, c’est géré « , il y a de quoi craindre une crise post-électorale après l’échec de nos amis qui sont en ce moment dans une bulle. Le seul instrument que Bogota a pour les contraindre à accepter le résultat des urnes et d’éviter un bain de sang après l’échec de nos amis, c’est l’APF qui regroupe tous les parlements francophones. Donc tous les représentants des populations francophones.
Et c’est ce que les gens ont vu. Et c’est pourquoi ils feront tout ce qui est en leur pouvoir pour ne pas que Bogota prenne la tête de cette structure . Si Bogota échoue dans sa quête, alors que Dieu sauve les ivoiriens ! Bref, Guillaume Soro ne cherche pas à prendre la tête de l’APF pour une question de prestige comme l’insinuent ses détracteurs. Car comme il l’a lui lui-même affirmé, le poste de Président de l’APF n’est pas rémunéré pour ceux qui voient tout en argent.
Il cherche plutôt à contrôler cette structure pour faire respecter, entre autre, les règles démocratiques en ce qui concerne l’élection présidentielle en Cote d’Ivoire et partout ailleurs dans les pays francophones. Hier en 2010, Bogota a été déterminant au cours des élections présidentielles. Il compte l’être au cours de celles de 2020.
NB: Les titre, sous titre et chapeau sont de la rédaction