La bataille qui oppose Guillaume Soro et ses alliés du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) dans la course au fauteuil présidentiel fait rage. D’un côté comme de l’autre les invectives et autres attaques ciblées sont devenues monnaie courante.
Guillaume Soro pris à partie par des anciens Fescistes Pro-RHDP
Drigoné Faya et ses camarades de l’Amicale des anciens de la Fédération esduantine et scolaire de Côte d’Ivoire (2A Fesci),sont descendus dans l’arène de la guerre qui oppose Guilaume Soro au Rhdp, comme ils l’avaient promis le samedi 18 mai dernier à Yamoussouro lors de leur assemblée générale. « Nous sommes venus prendre notre place dans le combat aux côtés du RHDP. Nous avons créé la 2AFesci-RHDP pour rétablir la vérité et mettre les gens à leur place et faire en sorte que 2020 soit bouclé », avait indiqué le premier responsable de ce mouvement proche du Chef de l’Etat Alassane Ouattara.
Ainsi donc à une conférence animée jeudi 30 mai 2019, dans un complexe hotelier au Plateau, le premier resposable de la 2AFesci-RHDP saisira l’occasion pour mettre les pieds dans le plat. Drigoné Faya s’en est violemment pris à l’ex-chef du Parlement ivoirien comme il l’avait promis. A l’écouter, le député de Ferkéssédougou serait un « malhonnête irresponsable » qui userait de roublarsise pour embobiner les populations. « Guillaume Soro doit oublier ses vieux réflexes de manipulateurs. Qu’a-t-il fait pour les populations du Nord quand il était Premier ministre, Président de l’Assemblée nationale. Soro est irresponsable et malhonnête. Soro est le champion de la roublardise, ce pays est géré », a-t-il craché.
Cette virulente sortie des anciens camarades de Guillaume Soro est la résultante de son divorce d’avec son ancien mentor, le Chef de l’Etat Alassane Ouattara. L’ancien chef de la rebéllion des Forces nouvelles avait en effet réfusé d’adhérer au projet politique prôné par son mentor au sein du RHDP. Cet affront lui avait coûté le 08 mars 2019 son poste de président de l’Assemblée nationale. Depuis lors, les appetits de l’ex-secrétaire général de la FESCI entre 1995 et 1998 sont allés grandissant. L’homme vise désormais le fauteuil présidentiel. Et ses ambitions l’ont conduit recemment dans le nord du pays où il a osé vivement critiqué le retard économique accusé par cette région pourtant reconnue comme un bastion de son nouveau rival Alassane Ouattara.