Abou Nidal est un ex-compagnon de Douk Saga, qui a le sens des affaires. Il vient de le prouver. Plus de dix ans après la mort de Douk Saga, la musique couper décaler peut se targuer d’avoir fait du chemin. La musique créée par le président de la Jet set ivoirienne a été reconnue, une fois encore, avec l’entrée du mot « boucantier » dans Le Petit Larousse illustré. Mais pour Abou Nidal, l’un des ex-compagnons de Stéphane Hamidou Doukouré, les choses ne s’arrêtent pas là.
Abou Nidal veut passer à la caisse
Le mot « boucantier », utilisé par la Jet set dont était proche Abou Nidal, vient de faire son entrée dans Le Petit Larousse illustré. Cette expression désigne une personne adepte de la frime, du luxe. Cette adhésion de ce mot dans le dictionnaire a été vivement saluée par les adeptes du couper décaler et les acteurs culturels ivoiriens. En effet, cela est perçu comme une décoration à titre posthume de feu Douk Saga, le concepteur du couper décaler.
Mais Abou Nidal ne compte pas se contenter de cette reconnaissance intellectuelle. Aboubacar Doumbia (de son vrai nom) estime que l’Académie française devrait dédommager la Jet set, cette bande joyeuse d’amis dirigée antan par Douk Saga. « Au-delà de cette reconnaissance, il faudra que l’Académie française accepte également de verser quelque chose en terme numéraire à la Jet set. En tant normal, c’est de cela qu’il s’agit », a confié Abou Nidal à Vibe Radio.
Le créateur du concept « La chaussure qui parle », basé à Genève, en Suisse, poursuit en ces termes : « On a été longtemps mal vus. On disait de nous que nous passons notre temps à faire du m’as-tu-vu, des tapages notoires. Le plus important, aujourd’hui, est que quelque chose que nous avons façonné est reconnu à l’échelle internationale et pour l’éternité. »
Il reste à savoir si Abou Nidal entreprendra des démarches afin que l’Académie française puisse satisfaire à son exigence.