La pression américaine se fait de plus en plus pesante sur les autorités ivoiriennes, avec la dernière sortie de Paul Yesskoo. Le nouveau chargé des d’Affaires par intérim de l’Ambassade des Etats-Unis appelle Abidjan à mettre en place des institutions fortes et démocratiques.
L’Américain Paul Yesskoo interpelle les autorités ivoiriennes
Lors de sa première visite officielle au Ghana, Barack Obama, président américain d’alors, déclarait : « L’Afrique n’a pas besoin d’homme fort, mais de fortes institutions. » Cette recommandation du premier président noir des Etats-Unis semble devenir le leitmotiv de l’administration américaine. Aussi, pour éviter que la Côte d’Ivoire sombre à nouveau dans une crise postélectorale, tel que vecu en 2010-2011, les autorités du Pays de l’Oncle Sam ne cessent de tirer sur la sonnette d’alarme afin d’interpeller les autorités ivoiriennes quant à l’attitude à adopter pour des élections justes, crédibles et transparentes.
A la suite de David Hale, sous-secrétaire d’Etat aux affaires politiques, et de Ivanka Trump, fille et conseillère du Président Donald Trump, c’est au tour de Paul Yesskoo de monter au créneau. En prélude à la Journée mondiale de la liberté de la presse qui sera célébrée ce vendredi 3 mai, le nouveau chargé des d’Affaires par intérim de l’Ambassade des Etats-Unis a indiqué :
« La démocratie exige des institutions fortes et accessibles, ainsi que l’engagement de tous les partis politiques à travailler ensemble dans un esprit de compromis pour l’intérêt supérieur de la Nation. En outre, la liberté de réunion et d’expression pour tous doit être respectée. Cela implique la liberté de la presse. Une presse libre et efficace permet aux citoyens de discuter et de débattre des sujets importants, de mettre la pression sur leur gouvernement et de faire des choix éclairés. »
A travers cette assertion, le diplomate américain entend attirer l’attention du pouvoir d’Abidjan sur l’ouverture réelle du jeu politique pour la présidentielle de 2020, qui s’annonce d’ores et déjà très ouverte. Reste à savoir si ces recommandations seront effectivement suivies par les acteurs politiques, d’autant plus que la simple réforme de la Commission électorale indépendante (CEI) connaît de profondes divergences.