Alassane Ouattara a donné rendez-vous en 2020 pour dire s’il briguera un troisième mandat ou non. Face aux tensions observées çà et là, le président ivoirien entend garder le suspense jusque dans les derniers instants du dépôt des candidature de l’élection présidentielle.
Affaire 3e mandat, Alassane Ouattara garde le suspense
Dans une interview accordée à RFI en marge du 32e Sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, Alassane Ouattara est revenu sur l’éventualité de sa candidature à la présidentielle de 2020. Le Président ivoirien indique en effet que la Constitution de la troisième République lui permet de se porter candidat à ce scrutin s’il le désire, d’autant plus qu’il s’agit d’une nouvelle disposition. Cette assertion est cependant certes battue en brèche par plusieurs observateurs, mais le chef de l’Exécutif ivoirien entend donner sa position définitive au cours de l’année électorale.
Rappelons à toutes fins utiles que le président Ouattara avait indiqué le 5 janvier 2017, qu’il prenait sa retraite politique définitive au terme de son second mandat en 2020. Il s’est par la suite ravisé en entretenant le doute sur sa candidature, avant de dire que si la situation sécuritaire l’impose, il fera fi de ses principes pour se porter candidat à sa propre succession en 2020.
Cette variation de la position du Premier magistrat ivoirien a suscité de nombreuses réactions au sein de la classe politique ivoirienne. Aussi, le Président du RHDP unifié vient de donner rendez-vous à l’opinion nationale et internationale, à trois mois de la présidentielle, pour donner sa réponse définitive.
« En 2020. Je crois que je peux prendre ma décision conformément à la Constitution fin juillet 2020, pour être plus précis. Puisque les élections auront lieu le 28 octobre 2020. Normalement, le dépôt de candidatures c’est 90 jours avant, c’est qui nous amène au 28 juillet 2020. Vous voyez que j’ai bien calculé tout ce qu’il faut », a-t-il déclaré lors de son interview.
Notons que le Sous-Secrétaire d’Etat américain aux Affaires politiques, David Hale, avait lancé à l’endroit du Président Ouattara, lors d’une conférence animée ce lundi 11 février à l’ENA : « Ce n’est pas une bonne décision, le Président lui-même a dit en août 2015 qu’il ne se présentera pas. C’est quelque chose qui le condamne. Cela s’est produit aux Etats-Unis. Mais le Président a eu des problèmes, il n’a pas terminé le mandat et il est mort par la suite. »