Pascal Affi N’Guessan n’était pas à la session extraordinaire de l’Assemblée nationale qui a consacré la démission de Guillaume Soro. A travers une déclaration, la tendance du Front populaire ivoirien (FPI) qu’il dirige s’insurge contre l’immixtion de l’Exécutif dans le Législatif. Et pourtant, la Constitution ivoirienne établit le principe de la séparation des pouvoirs.
Déclaration du FPI à propos de la démission de Soro
Le vendredi 8 février 2019, à l’occasion d’une session extraordinaire de l’Assemblée nationale, convoquée expressément il y a quelques jours, le président de cette institution, M. Soro Kigbafori Guillaume, a démissionné de ses fonctions. A la vérité, cette démission de M. Soro Guillaume n’a surpris personne. D’autant plus que la rumeur l’avait largement annoncée, avant que le président de la République, Alassane Ouattara, ne la confirme, le 28 janvier 2019, à l’occasion de la cérémonie de présentation des vœux de la presse au chef de l’Etat.
Pour le Front populaire ivoirien, cette démission est l’expression d’une grave crise institutionnelle, et la preuve que le chef de l’Etat veut régner en maître absolu, en mettant toutes les institutions en coupes réglées.
Face à cette dérive dictatoriale qui consacre le recul démocratique de la Côte d’Ivoire sous le régime Ouattara, le FPI tient le chef de l’Etat Alassane Ouattara, personnellement responsable des conséquences désastreuses que ses actes anticonstitutionnels et antidémocratiques pourraient avoir sur la cohésion nationale.
En tout état de cause, le FPI lance un appel pressant au chef de l’Etat, afin qu’il abandonne les chemins de l’incertitude, qui constituent une menace pour l’avenir de la nation. En ces circonstances particulièrement délicates et complexes de la vie de notre pays, et afin d’amorcer une désescalade salvatrice pour la Côte d’Ivoire, le FPI réitère son appel à l’organisation urgente des Etats généraux de la République (EGR), afin que toutes les forces vives de la nation puissent se retrouver en vue de créer les conditions pour des élections justes, transparentes et apaisées en 2020.
Fait à Abidjan, le 8 février 2019
La Secrétaire générale et Porte-parole du Fpi
Agnès Monnet