La tension est montée d’un cran à l’Université Félix Houphouët-Boigny. Les enseignants grévistes du CNEC exigent la démission du Pr Abou Karamoko, président de ladite université.
Les enseignants vent debout contre Pr Abou Karamoko
La grève entamée par la Coordination nationale des enseignants-chercheurs et chercheurs de Côte d’Ivoire (CNEC) prend de l’ampleur à l’Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB). Réclamant le paiement de leurs heures complémentaires, ces enseignants grévistes butent sur l’intransigeance du professeur Abou Karamoko dans le mode de calcul de ces heures.
Aussi, ces enseignants ont décidé de durcir le ton dans leur grève qui a quasiment bloqué le fonctionnement des universités publique de Côte d’Ivoire. « Nous ne reprendrons pas les cours tant que la situation restera en l’état », a prévenu le Pr Johnson Kouassi Zamina, Secrétaire général de la CNEC.
Expliquant la raison de leur colère, le principal syndicat des enseignants indique : « Le bréviaire utilisé par le professeur Abou Karamoko est biaisé. Nos heures complémentaires sont coupées et on nous paye des miettes. Depuis 1990, il existe un bréviaire à partir duquel se fait le calcul des heures complémentaires. Tous les présidents passés avant lui, l’ont utilisé pour payer les heures complémentaires. » Avant de demander la démission du Pr Karamoko : « S’il est venu pour couper les heures complémentaires, qu’il s’en aille. »
Cependant, le successeur du Professeur Bakayoko Ly-Ramata ne se laisse, pour autant, pas compter. Justifiant sa décision, le patron de la plus grande université de Côte d’Ivoire affirme de façon formelle : « La grève est sans objet. Il est rappelé à tous qu’aucun paiement d’heures complémentaires ne peut se faire à l’université Félix Houphouët-Boigny, sans contrôle. Il s’agit tout simplement d’une bonne gestion des deniers publics, par l’exécution de la bonne dépense. »
Le bras de fer entre le président de l’université et les enseignants est donc à son comble, au détriment des apprenants qui attendent de savoir quand est-ce qu’ils reprendront le chemin des amphithéâtres. Nous apprenons que les universités de Korhogo, Daloa et Bouaké sont également entrées dans la danse.