Le gouvernement burkinabè envisage de « soutenir » les victimes du terrorisme, notamment le personnel des forces de défense et de sécurité, a indiqué mercredi le porte-parole Remis Dandjinou, à l’issue d’un conseil des ministres.
Les autorités burkinabè envisagent soutenir les victimes du terrorisme
Selon M. Dandjinou, le gouvernement compte prendre « des mesures de soutien aux personnels des forces armées nationales et leurs ayants-causes en cas de blessure grave ou de décès en service commandé dans le cadre de mission intérieure de lutte contre le terrorisme et l’insécurité, ainsi que les victimes des actes de terrorisme au sein des forces de défense ».
Les corps paramilitaires et les agents publics sont également concernés par ces mesures.
Un fonds de soutien à la lutte contre le terrorisme sera par ailleurs mis en place.
Mercredi matin, alors que la question du soutien des victimes du terrorisme devait être abordée au conseil des ministres, huit soldats ont été tués dans l’explosion d’une mine, sur l’axe Baraboulé – Djibo, dans le Nord du Burkina.
Selon le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, d’avril 2015 au 15 septembre 2018, 118 décès liées à des actes terroristes sont à déplorer parmi lesquels sont dénombrés 48 au sein des forces de défense et de sécurité (FDS) (42 militaires et 06 paramilitaires) et 70 civils.
Plus particulièrement en 2018, il est dénombré du 1er janvier au 15 septembre 69 victimes dont 31 parmi les FDS (25 militaires et 06 paramilitaires) et 38 civils, ce « qui représente plus de 50 % du bilan total depuis 2015 », a précisé le chef du gouvernement burkinabè.