Kobenan Kouassi Adjoumani est formellement opposé à toute idée de report des élections locales. D’ailleurs, le fondateur du mouvement « Sur les traces d’Houphouët-Boigny » désavoue totalement le PDCI, son parti.
Adjoumani s’oppose au report des élections locales
La date du 3 octobre 2018 prévue pour la tenue des élections régionales et municipales divise la classe politique ivoiriennes. Alors que le pouvoir et ses alliés s’activent pour aller à ces joutes électorales, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et l’opposition avec à sa tête le Front populaire ivoirien (FPI) tendance Sangaré demandent le report de ce scrutin.
Lors d’une conférence de presse, Aboudramane Sangaré a en effet exprimé la volonté de son parti de prendre part aux élections locales et présidentielle à venir. Cependant, le chef de file de l’opposition radicale exige la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI) conformément à la décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), et surtout le report des Municipales et Régionales.
Ce n’est pourtant pas la vision du ministre Kobenan Kouassi Adjoumani, fervent défenseur du Parti unifié, qui tient à ce que ces élections se tiennent à la date initialement indiquée. Prenant à contre-pied le PDCI-RDA, le parti dont il est encore militant, et l’opposition pro-Sangaré, le président sortant du Conseil régional du Gontougo a plaidé pour le maintien de la date du 13 octobre 2018.
« Je doute de la bonne foi de ceux qui demandent le report des élections », a-t-il déclaré, avant de révélé que le président Henri Konan Bédié et lui sont diamétralement opposés sur plusieurs questions, notamment sur l’adhésion au RHDP unifié. Aussi, le boycott des élections locales annoncé par le PDCI semble pour lui un non-évènement.
Notons que Serge Vremen, candidat PDCI aux élections régionales dans la région du Gontougo, assure qu’il va battre Adjoumani lors de ce scrutin.