Abou Drahamane Sangaré, chef de file d’une frange du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), « sera tenu pour responsable des dérives éventuelles de ses mots d’ordre appelant à faire barrage » aux élections municipales et régionales prévues le 13 octobre, a prévenu Joël N’Guessan, l’un des vice-présidents du Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel).
Abou Drahamane Sangaré présenté comme un fauteur de trouble
« M.Sangaré sera tenu pour premier responsable des dérives éventuelles de ses mots d’ordre appelant à faire barrage à l’élection des conseillers municipaux et régionaux », a affirmé M. N’Guessan, dans une note.
Mardi, Abou Drahamane Sangaré a exigé « le report » de ce scrutin et appelé à des « discussions en vue de la réforme annoncée de la Commission électorale indépendante (CEI) ».
Il s’est dit « opposé à cet autre passage en force programmé pour le 13 octobre », exhortant « les forces vives du pays à se tenir prêtes pour toutes les actions démocratiques à venir, afin de faire barrage à l’imposture et au péril que le régime Ouattara fait courir à la République ».
Selon Joël N’Guessan, « la nature et le contenu de ces propos démontrent clairement que M. Sangaré, et ses camarades de parti n’ont tiré aucune leçon de ce que la Côte d’Ivoire a vécu ces dernières années ».
« Nous veillerons à ce que des irresponsables politiques n’embrasent pas à nouveau » la Côte d’Ivoire, a-t-il conclu.
L’opposition ivoirienne dénonce régulièrement la composition de la CEI, se disant « insuffisamment représentée » au sein de la commission dont elle souhaite la réforme.
L’actuelle CEI est composée de 17 membres dont quatre représentants des institutions, trois de la société civile, quatre représentants du parti au pouvoir et quatre de l’opposition.