Des incidents liés au convoyage des électeurs « ont émaillé » l’enrôlement électoral dans plusieurs localités en Côte d’Ivoire, a relevé mardi la Commission électorale indépendante (CEI), craignant des « troubles » lors des prochaines élections locales dans ces zones, dans son bilan sécuritaire de l’opération.
Probable perturbation du scrutiin dans plusieurs localités selon la CEI
« Plusieurs incidents ont émaillé l’opération de la révision de la liste électorale« , précise le bilan du Centre de coordination de la sécurité des opérations électorales (CCSOE), structure de la CEI chargé de la sécurisation électorale.
Selon le document, ces incidents constatés à Assinie (Sud), Bettié (Est), Divo (Centre-ouest), Attiegouakro, Abokouamékro, Kocoumbo (Centre) et Kouibly (Ouest), « ont pour source, le convoyage des requérants dans le but de disposer un vivrier électoral acquis à la cause des potentiels candidats, auteurs de ces mouvements ».
La Commission électorale a fait état de « violences physiques » sur des requérants à Divo et au Plateau (Centre d’affaires), « la soustraction de tablettes » dans plusieurs endroits notamment à Kouibly et Didiévi (Centre) et des « actes d’obstruction », déplorant la « disparition de 57 puces (carte le mémoire) pour la région de la Nawa (Sud-ouest) ».
Pour la CEI, « les problèmes dus à la transhumance dans certaines localités préfigurent des troubles à l’ordre public qui pourraient survenir » lors des élections locales prévues en 2018 en Côte d’Ivoire, estimant que ces localités « devront faire l’objet d’une attention particulière ».
En prélude à la tenue des prochaines élections municipales et régionales, la CEI a procédé à la révision de la liste électorale du 18 au 24 juin.
Au terme de cet enrôlement, « 915.801 » personnes ont été enregistrées, dont « 428.233 nouveaux enrôlés », selon les statistiques provisoires » publiées par la CEI.
Le 26 juin, le 2e vice-président de la CEI, Gervais Coulibaly avait expliqué que « la loi ne donne pas les armes » à la CEI pour empêcher » le convoyage des électeurs qui « dénature la volonté des populations locales », lors de la présentation de ces statistiques, face à la presse.
Lundi, Maître Claver N’dry, avocat de l’ancien leader des Jeunes patriotes ivoiriens de Charles Blé Goudé, a dénoncé de « graves irrégularités observée »’ lors de cette opération.