La Coordination des syndicats de la fonction publique (CSFP) du Burkina a soutenu, jeudi face à la presse, que les recommandations de la conférence sur le système de rémunération des agents publics de l’Etat « remettent pour l’essentiel en cause les acquis démocratiques et sociaux des travailleurs ».
La CSFP accuse le gouvernement burkinabè
Selon la CSFP, les recommandations de la conférence sur le système de rémunération des agents publics de l’Etat qui s’est tenue du 12 au 14 juin à Ouagadougou « remettent pour l’essentiel en cause les acquis démocratiques et sociaux des travailleurs« .
La CSFP a refusé de participer à cette conférence qu’elle qualifie de « conférence de stigmatisation des agents publics ». Elle exigeait, pour sa présence, que le format des discussions sur le système de rémunération des fonctionnaires soit réduit au gouvernement et aux syndicats, et donc qu’elles n’incluent pas les forces vives, comme ce fut le cas.
Outre la CSFP, la Confédération Générale du Travail du Burkina (CGT-B), a également refusé de prendre part à la conférence, qui a toutefois vu la participation de cinq centrales syndicales et 21 syndicats autonomes.
L’objectif général de la conférence sur le système de rémunération des agents publics de l’Etat, comme indiqué par le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, était de « parvenir à un mécanisme garantissant une gestion équitable et soutenable des rémunérations des agents publics de l’Etat et permettant la recherche de l’apaisement social et l’accroissement de la productivité publique ».
La CSFP estime que « la seule alternative pour évoluer sur les questions salariales des agents publics réside dans l’examen par le gouvernement » de ses préalables portant notamment sur « le respect des libertés, l’amélioration des conditions de vie, le règlement des dossiers de crimes économiques, la tenue d’une rencontre sur la richesse nationale et sa gestion ».
A la clôture de la conférence, M. Thiéba a déclaré que sa main reste tendue « à ceux et à celles qui se sont mis en marge du processus ».
« Le Premier ministre et son gouvernement ont le mot dialogue social à la bouche mais n’ont aucune attitude de responsables prêts à un dialogue sérieux », ont affirmé les responsables de la CSFP.