La Coordination des syndicats du ministère burkinabè de l’ Economie (CS-MEF) a soutenu jeudi que le gouvernement, contrairement à ce qu’il « prétend, n’a apporté aucune réponse concrète » à leurs revendications, lors d’une conférence de presse.
Les agents du ministère de l’Economie toujours insatisfaits.
« Sur les sept points de revendication, le gouvernement n’a apporté aucune réponse concrète (alors) qu’il prétend avoir donné satisfaction à cinq, sans la moindre preuve », a affirmé le secrétaire général du Syndicat national des agents des impôts et des douanes (SYNAID, une de des six organisations qui composent la CS-MEF), Grégoire Traoré.
Mardi, le porte-parole du gouvernement burkinabè, Rémis Dandjinou, a déclaré, face à la presse, que cinq points d’accord avaient été obtenus sur les sept revendications de la CS-MEF.
Les préoccupations des travailleurs portent notamment sur « le respect des engagements des autorités pour la reconduction du check off (cotisation des travailleurs) unilatéralement suspendu », « la restauration des dotations de carburant de fonctionnement des agents » du ministère de l’ Economie, ou encore leur relogement dans le bâtiment R+4 du ministère.
Pour se faire entendre, ces derniers ont déjà observé deux grèves depuis le début de l’année. La première a eu lieu les 4 et 5 avril, la seconde, du 21 au 25 mai, malgré l’appel du gouvernement à y surseoir.
Ils ont par ailleurs observé un sit-in du 28 mai au 1er juin.
En réponse à leurs actions, le gouvernement a appliqué des retenues sur salaire appliquées à tous ceux qui ont pris part aux grèves.
« En dépit de la mobilisation sans faille, le gouvernement n’a daigné apporter des réponses idoines aux préoccupations légitimes posées, il s’est plutôt engagé dans le mensonge, le dénigrement, la répression des travailleurs et dans un dilatoire sans précédent », a dit M. Traoré.
Grégoire Traoré a encore déclaré que les dernières discussions franches avec le gouvernement remontent aux 28, 29 et 30 mars.
« Ce n’est pas de gaieté de coeur que nous sommes » en lutte, ont soutenu les responsables de la CS-MEF, précisant qu’ils vont « tenir jusqu’à » ce qu’ils obtiennent satisfaction.