Un grave scandale vient d’être découvert au guichet unique automobile de Côte d’Ivoire. Le DG Mamadou Fofana et plusieurs de ses collaborateurs ont été mis aux arrêts suite à une enquête ordonnée par le ministre de la Justice Sansan Kambilé.
Le DG du Guichet unique Mamadou Fofana pris la main dans le sac
Un vaste réseau de corruption et de fraude sur le dédouanement des véhicules vient d’être démantelé par le ministre ivoirien de la Justice lui-même. A en croire la presse locale, le ministre Sansan Kambilé s’était vu proposer des mesures de faveur pour le dédouanement de son véhicule. Mais ayant décliné l’offre, le Garde des sceaux a bien voulu s’intéresser de près à tout ce qui se passe dans cette structure publique.
C’est ainsi que le pot-aux-roses a été découvert. Selon une enquête diligentée par le procureur de la République, plus de 2000 véhicules particuliers, de transport publique de passagers, de marchandises et une centaine de véhicules de luxe sont sortis sans formalités administratives, ni dédouanement. Cette fraude massive sur les droits de douane est tellement scandaleux, que le DG Mamadou Fofana, le sous-directeur de l’informatique de la structure Côte d’Ivoire Logistique et plusieurs autres de leurs collaborateurs ont été placés en garde à vue, ce lundi.
Notons que la procédure légale de dédouanement et d’immatriculation dure entre un et deux mois. Cependant, la procédure parallèle ne prend que 24 ou 72 heures et coûte beaucoup moins chère. Cette tentation d’économie et de gain de temps appâte plusieurs propriétaires de véhicules qui se laissent malheureusement aller à la fraude.
Seulement, l’on s’interroge sur la suite qui sera donnée à ce dossier. Les mis en cause seront-ils effectivement jugés et éventuellement condamnés ? Cette interrogation s’impose dans la mesure où Mamadou Fofana avait été débarqué par Gnamien Konan, le DG des douanes d’alors, pour un autre scandale de sortie de véhicules de luxe sans dédouanement. Il avait par la suite été réhabilité par l’ex-ministre des Transport Gaoussou Touré. D’autres structures étatiques sont par ailleurs concernées par la corruption. Seront-ils également audités pour en situer les responsabilités ?