Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié auront une rencontre d’envergure, ce mardi 10 avril, au palais présidentiel sur le coup de 17h. Les leaders du RDR et du PDCI entendent ainsi aplanir leurs divergences pour aller au parti unifié.
Ouattara et Bédié accorderont-ils enfin leurs violons ?
La polémique autour du parti unifié est tellement vive que l’on se demande si le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et le Rassemblement des républicains (RDR) parviendront (enfin) à trouver un compromis. Le récent débat sur RFI entre les cadres de ces deux partis, maillons essentiels de la coalition du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) au pouvoir, a laissé apparaitre de profondes dissensions.
Alors que les membres du parti au pouvoir entendent créer cette nouvelle entité ici et maintenant, leurs alliés préfèrent plutôt que cela se fasse après l’alternance 2020 en faveur d’un candidat PDCI soutenu par toute la coalition. Lors d’une cérémonie d’hommage au président Bédié à Yamoussoukro, les militants du vieux parti avaient quasiment piétiné l’idée du parti unifié. Cependant, du côté de la rue Lepic à Cocody, se prépare un congrès extraordinaire des républicains, le 5 mai prochain, pour porter sur les fonts baptismaux le parti unifié.
C’est dans cette atmosphère survoltée qu’Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié ont entrepris de se rencontrer pour trouver un consensus quant à la formule appropriée pour mettre d’accord leurs partisans respectifs. Leur objectif commun étant de conserver les rênes du pouvoir pendant plusieurs décennies encore.
Cette rencontre entre les deux personnalités, cogestionnaires de l’État ivoirien, s’annonce donc décisive. Elle est du reste très attendue par leurs militants qui n’attendent qu’une fumée blanche s’élève dans le ciel d’Abidjan – Plateau, la commune abritant la présidence.
Notons cependant que lors d’une interview à JA, le président Bédié avait indiqué que le PDCI présentera l’un de ses militants actifs comme le candidat du RHDP à la présidentielle de 2020, conséquence logique de l' »appel de Daoukro« . Mais il avait aussitôt été repris par le président Ouattara qui trouvait que le moment n’était nullement opportun pour aborder cette question.