En dépit du refus du gouvernement, l’opposition ivoirienne persiste et signe pour une réforme de la CEI avant les prochaines élections. Plusieurs partis de l’opposition sont sortis pour annoncer un grand mouvement de protestation ce samedi 17 mars dans la commune de Yopougon.
L’opposition en ordre de bataille pour une réforme de la CEI
Le débat sur la composition de la Commission électorale indépendante (CEI) bat son plein sur l’échiquier politique ivoirien. L’opposition exige une réforme de l’institution dirigée par Youssouf Bakayoko, mais le gouvernement dit niet.
Lors d’une conférence de presse, dans les locaux de la primature, le Premier ministre Gon Coulibaly s’était prononcé sur cette polémique, estimant que « la CEI actuelle est issue d’un consensus politique » et que « tous les partis politiques de Côte d’Ivoire ont été consultés ».
Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme a également produit une déclaration, expliquant qu’il n’y pas de raison de changer la mouture actuelle de cette institution : « La reforme de la CEI ne se justifie guère. »
Toutefois, l’opposition campe sur sa position et exige l’application de l’arrêté de la Cour africaine des droits de l’Homme et du peuple (CADHP), car « l’actuelle CEI est plus que jamais illégale et illégitime. Elle n’est donc pas habilitée à organiser une élection en Côte d’Ivoire », a martelé Georges Armand Ouégnin, président de la coalition Ensemble pour la Démocratie Souveraineté (EDS).
Ce mercredi 14 mars 2018, le groupement d’opposants est sorti pour annoncer un grand mouvement de protestation pour contraindre le pouvoir à appliquer le slogan « Asseyons-nous et discutons ». Le président de EDS, accompagné de Danièle Boni Claverie, Innocent Anaky Kobenan et quelques cadres du FPI (tendance Sangaré) ont appelé tous leurs militants et sympathisants à se mobiliser dès 9h à la place CP1 de Yopougon, ce samedi 17 mars, pour dire « non » à un « passage en force » du président Alassane Ouattara.
« Le Fpi, signataire des actes fondateurs de la Plate-forme EDS, s’associe pleinement à ce mot d’ordre, ainsi qu’à tous ceux qui suivront pour exiger du pouvoir les conditions d’élections justes, transparentes et démocratiques en Côte d’Ivoire », peut-on lire dans le communiqué.