Alors que la présidentielle approche à grands pas, la pression s’accentue sur le régime de Joseph Kabila. Soutenu par le mouvement « Ensemble pour le changement », l’opposant Moïse Katumbi espère succéder au président congolais dès les élections de décembre 2018. Mais certainement sans le soutien de l’UDPS de Félix Tshisékédi.
Moïse Katumbi désigné maître de « Ensemble pour le changement »
Moïse Katumbi a lancé, ce week-end à Johannesburg où il s’est exilé, son mouvement « Ensemble pour le changement » afin de mettre le cap sur la prochaine présidentielle. Candidat déclaré depuis belle lurette, l’ancien gouverneur du Katanga n’entend désormais laisser aucun répit au président congolais qu’il compte évincer du pouvoir.
Le président du TP Mazembé (club de football) est par ailleurs présenté comme un sérieux challenger au pouvoir congolais en raison de son expérience et sa capacité à mobiliser ses partisans. C’est à juste titre que plusieurs mouvements de l’opposition se sont fédérés pour apporter leur soutien à l’opposant. Au bout de trois jours de discussion, une nouvelle coalition de l’opposition a donc été mise en place pour les futures échéances électorales.
Mais le fait notable, c’est que l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti fondé par feu Étienne Tshisékédi, ne fait pas partie de cette coalition composée d’une quinzaine de groupements politiques. Le leader de cette nouvelle coalition a toutefois indiqué que la porte reste ouverte à tous les partis désireux de l’intégrer.
Cependant, des cadres de l’UDPS n’entendent pas répondre à cet appel de pied : « Nous sommes avec eux au Rassemblement, nous allons continuer ensemble, ce sera une bonne chose. (…) Mais nous avons aussi notre candidat. La base de l’UDPS ne jure que par la personne de M. Félix Tshisekedi. Ce serait vraiment une grosse erreur de demander aux responsables de l’UDPS que nous sommes et de la base de l’UDPS dans son ensemble, de soutenir M. Moïse Katumbi. Nous avons beaucoup de respect à son égard, mais lui aussi doit regarder la vérité en face. »
Notons que le président congolais ne sera a priori pas candidat aux élections du 23 décembre prochain. À en croire Lambert Mende, « la constitution ne prévoit pas que le président puisse se représenter une troisième fois consécutive ». Le retrait de la course à la présidence du chef de l’État Joseph Kabila pourrait donner la chance à Moïse Katumbi d’accéder à la magistrature suprême. Mais cette élection n’est pas acquise d’office. La bataille reste donc engagée entre les potentiels candidats.