Lors du 55e Salon international de l’agriculture de Paris (SIA 2018), Mamadou Sangafowa Coulibaly a fait une révélation de taille. Le ministre ivoirien de l’Agriculture et du Développement rural a indiqué que sur les 100 milliards de dollars US générés par la vente annuelle de cacao, seuls 2% de ces chiffres sont perçus par les producteurs.
Sangafowa Coulibaly expose la répartition inégale de l’économie cacaoyère
Le 55e Salon international de l’agriculture (SIA 2018) s’est ouvert à Paris, au Parc des expositions de la Porte de Versailles. Ce séminaire, organisé autour du thème « Agriculture : une aventure collective », a accueilli une présence remarquable du monde agricole.
Plusieurs membres du gouvernement ivoirien, dont les ministres Kobenan Kouassi Adjoumani et Mamadou Sangafowa Coulibaly ainsi que bon nombre de personnalités et structures intervenant dans le secteur agricole et halieutique, étaient présents à cet événement
Au cours des échanges avec Florence Pradier, qui intervenait au nom du syndicat français du chocolat et de la fédération des confiseurs, le ministre ivoirien de l’Agriculuture a insisté sur une juste rétribution des acteurs de la filière afin que les producteurs puissent jouir des fruits de leur labeur.
Pour M. Coulibaly, la problématique de la durabilité de la filière cacao se pose aujourd’hui en termes de répartition équitable des rétombées financières aux producteurs. « L’économie cacaoyère mondiale génère 100 milliards de dollars US par an sur toute la chaîne des valeurs. Cependant, les pays producteurs ne tirent que 6% de cette somme. Et les producteurs touchent à peine 2% ».
Notons que la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao. Ce secteur agricole occupe 15% du PIB et 30% des recettes d’exportation du pays. Pilier de l’économie, cette filière traverse, ces dernières années, des zones de turbulences, avec la chute du prix du cacao à l’international. Ainsi, les paysans s’attendent à des solutions concrètes, car leur misère est grandissante.