Le RDR, parti d’Alassane Ouattara, accorde une grande importance au Parti unifié. Cependant, les hésitations et conditions de son allié PDCI pourraient bien contraindre le parti des républicains à abandonner ce projet politique.
Le Parti unifié d’Alassane Ouattara peine à convaincre
Pour augmenter leur chance de conserver le pouvoir, les tenanciers du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) ont décidé d’aller en Parti unifié aux prochaines élections. Ce projet piloté par le Rassemblement des républicains (RDR) est censé représenter toute la grande famille des Houphouëtistes.
De ce fait, Alassane Ouattara, président d’honneur des républicains et Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) ont mis sur pied le comité de haut niveau du RHDP en vue de la création du parti unifié.
Après quelques réunions, ce comité peine aujourd’hui à entériner ce projet en raison d’une profonde divergence de vues entre les membres de la coalition au pouvoir.
Aussi, le vieux parti considère les prochaines élections municipales, régionales et sénatoriales comme une sorte de test pour jauger son poids sur le terrain politique, 18 ans après sa perte du pouvoir suite à un putsch militaire. Henri Konan Bédié, en qualité de bon stratège, n’entend donc pas jouer les seconds rôles.
Le parti d’Alassane Ouattara, vers un abandon de son Parti Unifié
Par conséquent, rien ne présage d’un aboutissement heureux de cette unification au niveau de la coalition au pouvoir, d’autant plus que les contradictions internes sont nombreuses entre les leaders Houphouetistes.
Face aux conditions de l’allié PDCI qui tient toujours à son « alternance 2020 », les travaux du comité de haut niveau RHDP ont été gélés. Le parti d’Alassane envisage donc de changer sa stratégie pour remporter les échéances.
Le RDR qui refuse depuis toujours de faire cavalier seul tente de s’allier avec d’autres partis politiques. Certains cadres républicains ont même demandé aux militants de s’apprêter à toutes éventualités, tandis que d’autres ont décidé d’aller vers leurs adversaires politiques.
Cissé Bacongo, conscient du poids du FPI de Laurent Gbagbo l’échiquier politique ivoirien, souhaite un rapprochement entre sa formation politique et le camp Sangaré. Ce mariage compliqué viserait à couper l’herbe sous les pieds du parti d’Henri Konan Bédié, annoncé comme le favori des prochaines présidentielles.
Fort de tout ceci, on peut dire sans se tromper que le parti d’Alassane Ouattara est dos au mur. Son projet d’aller en parti unifié a pris de l’eau et il cherche une autre porte de sortie pour rester au pouvoir.