Jean Ping était invité à comparaître devant la Justice gabonaise le mercredi 17 janvier. Redoutant un piège, le leader de l’opposition ne s’est pas présenté à la barre et a déposé une requête contre son interdiction de sortie du territoire.
Jean Ping redoute un piège orchestré par ses adversaires
Le 13 janvier dernier, l’opposant Jean Ping s’apprêtait à rejoindre la France lorsqu’il a été empêché par les forces de sécurité. La raison ? Une interdiction de sortie du territoire demandée par le juge d’instruction pour des besoins d’enquête.
L’ancien président de la Commission de l’Union africaine (UA) est en effet prié de rester à la disposition du tribunal jusqu’à nouvel ordre. Il était surtout tenu de se présenter le mercredi 17 janvier devant le tribunal de première instance de Libreville pour s’expliquer dans le cadre de l’affaire Pascal Oyougou, opposant arrêté et inculpé en septembre pour « complot contre l’autorité de l’État ».
M. Ping n’a pas répondu à la convocation du juge d’instruction et a déposé une requête contre cette interdiction. Ses avocats estiment que le juge a commis une faute lourde en interdisant leur client de sortir du territoire.
Cette requête déposée par la défense entraine immédiatement la suspension de toute la procédure. En clair, la Cour ne peut plus entendre l’opposant ni lui délivrer un mandat d’amener.
Il faut dire que cette convocation du juge intervient au moment où Jean Ping a décidé d’accentuer sa tournée auprès des instances internationales pour revendiquer sa victoire aux élections présidentielles de 2016.
Convaincu de son succès, l’opposant affirme que cette assignation est en réalité un piège fomenté par le régime d’Ali Bongo qui vise à l’étouffer. « Je pense surtout que ce pouvoir est aux abois et qu’il a monté cette affaire de convocation judiciaire pour essayer de me forcer à capituler. Je sais pertinemment quel est leur projet : me convoquer chez le juge, puis m’interpeller » a indiqué l’homme politique dans une interview accordée au quotidien Liberation.